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Enriqueta ,à la barre des « croqueurs de mots « nous demande :
« Racontez-nous donc une histoire de malade ou de médecin ou de pharmacien ou d'hôpital ou de médicament... ou un mélange. »
Oserais-je vous raconter ce que j’ai fait lorsque j’avais 25 ans ? Oui, tant pis pour le ridicule !
J’avais décidé de changer de nez et lorsque j’ai quelque chose dans la tête ,il est difficile de me l’enlever.
Mon nez avait une petite bosse, donc je voulais qu’on me l’enlève.
Je suis allée à Paris chez mon frère et ma belle-sœur , laissant mes enfants à mes parents.
Je vous passe les préliminaires ;
La veille du grand jour, je suis dans la chambre de l’hôpital Henri Mondor de Créteil très courageuse .
Il y a avec moi, une jeune femme qui a été opérée depuis 3 jours. Elle arbore un plâtre sur son nez et de jolis bleus tout autour. Mon courage commence à diminuer.
Elle me raconte l’opération , les suites : mon courage descend dans les talons.
Le matin du grand jour, on me donne des cachets ; j’avale tout en tremblant «
Lorsqu’on vient me chercher pour m’emmener au bloc, Je refuse mordicus , à moitié endormie , d’y aller.
L’infirmier appelle des renforts pour essayer de me convaincre : rien à faire !Je renonce à mon nouveau nez, à Satan, à ses pompes, à ses œuvres et que sais-je encore !
On appelle le chirurgien , qui arrive en colère : je crois que s’il avait osé,il m’aurait donné une paire de claques .
Rien à faire : tout à coup, mon nez me semble parfait . Quelle idée de vouloir le rectifier !
Finalement, tout le monde renonce à me convaincre et m’abandonne lâchement ,à mes peurs .
Le chirurgien m’a dit qu’il ne veut plus jamais me voir ni moi, ni mon nez.
Ma belle-sœur ne renonce pas.Elle recontacte l’hôpital, le chirurgien . Finalement ,il accepte de me revoir. Et après une bonne préparation psychologique avec l’anesthésiste, j’ai accepté d’aller au bloc. J’ai eu mon nouveau nez !